Le narrateur: Tourmenté par sa brutale solitude, Jean-Paul tourne en rond comme un fauve en cage. Il profite de l'absence de ses parents pour pénétrer dans le bureau de son père. Là, il s'empare des pilules que celui-ci a oublié, et comme elles sont petites, il en gobe cinq d'un coup. Puis il se rend dans le garage à vélos, enfourche sa fidèle bicuclette, et d'un coup de pédale s'éloigne de la maison. |
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Comme la campagne est belle, |
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Mais bientôt, sans raison apparente, il repense à Léon... Il doit le retrouver. Pour partir avec lui... voyager... |
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découvrir le monde... partir avec lui... voyager... découvrir de nouveaux lieux... connaître de nouveaux endroits... Partir...Voyager... |
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Les contrées prometteuses des horizons lointains ouvriront nos esprits à de nouvelles idées... Et les antiques cités peuplées de souvenirs tout en berçant nos nuits combleront nos désirs. Chaque ville, chaque maison, partout sera chez nous. |
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Il n'y a pas de barrière pour stopper notre route Car nous irons ensemble où bon nous semblera, Nous irons d'île en île, et de monts en volcans. |
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J'en oublierai les miens, qui ne m'appartiennent pas, je mettrai au rebut l'esprit petit-Bourgeois je serai corps et âme pour la Révolution, enfin si ça peut faire plaisir à mon ami Léon |
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Nous visiterons des lieux où nous ne connaissons personne, et où personne ne nous connait. Et pour être certains d'être enfin anonymes, nous changerons d'aspect. |
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Et nous nous déguiserons en prêtres, ou nous nous habillerons en femmes... Totalement invisibles au commun des mortels! |
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Nous serons tous les deux, seuls enfin, parmi la multitude! Nous braverons le monde, tout nous sera permis. |
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Léon, je sais pourquoi tu es parti si vite,
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Léon... Léon... Léon... Léon! |